Le Bourget: un enfant blessé par un chien
Samedi soir, un enfant de huit ans a perdu l'usage d'un oeil après avoir été grièvement blessé par un rottweiller.
Les jours de l'enfant ne sont pas en danger. Le chien, de race reconnue comme dangeureuse, était seul et sans muselière. L'actuel propriétaire du chien est recherché par la police. Avec cette agression, et la mort mercredi d'un jeune garçon au Havre dans les même circonstances, se repose la question de la possession de races dites "dangeureuses".
Publié le 05/06 à 12:25
Rappel des faits
Le jeune garçon, d'origine indienne, jouait dans la cour d'un immeuble du Bourget, accompagné de sa mère et de leur chiot. La porte ouverte de la grille aurait permis au rottweiller de deux ans de rejoindre la petite chienne. Arrivé sur les lieux, le chien non muselé, a sauté au visage de l'enfant, le blessant de l'oeil jusqu'à l'arrière de la tête. Des voisines sont intervenues, battant le chien avec des balais. Le chien aurait maintenu quelques temps son emprise avant de s'enfuire vers l'arrière de la cour. Les voisines ont pu emprisonner le chien dans une partie de la cour.
Le petit garçon, gravement blessé à la tête, a été immédiatement transféré par les pompiers, dans un état critique, à l'hôpital Trousseau de Paris avant d'être redirigé vers l'Hôtel-Dieu afin d'y subir une opération en fin de journée samedi pour un oedème à l'oeil. Ses jours n'étaient plus en danger dimanche mais le jeune garçon a perdu la vue d'un oeil "à 99%", selon la police. Il devrait rester en observation pour quelques jours. Le chien a été emmené à la fourrière animalière de Gennevilliers.
Faut-il interdir les chiens dits "dangereux" ?
Ce chien ne portait pas de muselière, n'était pas tenu en laisse et était errant. Le rottweiler est pourtant un chien classé en catégorie dangeureuse. Selon la loi du 6 février 1999, ce type de chien doit obligatoirement être tatoué, vacciné et déclaré à la mairie du domicile du propriétaire. Le rottweiller en question, âgé de deux ans, aurait eu trois propriétaires différents. Le premier propriétaire vivait dans le Val-de-Marne et avait fait toutes les démarches de déclaration en mairie et de vaccination. Suite à la séparation de son couple, le propriétaire laisse le chien à la jeune femme résidant alors à Provins. De la jeune femme, le rottweiler est ensuite donné à un habitant de Vémars. Ce dernier est actuellement en garde à vue à La Courneuve. Le chien aurait enfin été placé en garde chez un habitant du Bouret. Les deux derniers propriétaires n'avaient pas rempli les obligations de déclarations en mairie. "Le propriétaire actuel, vivant en Seine-Saint-Denis, est recherché et nous espérons pouvoir l'entendre avant la fin de journée afin d'éclaircir les circonstances du drame qui restent pour l'heure très floues en particulier sur les raisons de la présence de ce chien inconnu du voisinage", a ajouté la police. La loi du 6 février 1999 serait-elle suffisante pour contrôler les aller et venues de ces chiens mais également leur élevage et leur éducation ? Apparement pas complétement. Si de nombreux propriétaires sont respectueux de cette loi, il en reste toujours qui passent outre.